La notion de justice a toujours occupé une place centrale dans les civilisations et les traditions spirituelles. Dans l’histoire de l’humanité, certaines figures incarnent cette valeur universelle avec éclat. Imam Ali ibn Abi Talib (que la paix soit sur lui), cousin et gendre du Prophète Muhammad (que la paix et les bénédictions soient sur lui), quatrième calife de l’islam et premier imam pour les chiites, est reconnu comme l’une des plus hautes incarnations de la justice humaine. Sa pensée et son action dépassent les frontières religieuses et culturelles.
I. La justice : un principe fondamental dans la pensée d’Imam Ali Pour Imam Ali, la justice ne se limite pas à un idéal abstrait ; elle est la base même de l’ordre social et de la gouvernance. Il la définit comme l’acte de « placer chaque chose à sa juste place » et de «donner à chacun son droit sans excès ni privation». La justice est, selon lui, un équilibre nécessaire à la stabilité du monde et un devoir divin pour tout dirigeant. Dans Nahj al-Balagha (La Voie de l’Éloquence), ouvrage majeur compilant ses sermons, lettres et maximes, il affirme : « La justice est la colonne sur laquelle reposent les cieux et la terre. »
II. Un modèle de gouvernance équitable Le gouvernement d’Imam Ali, bien que marqué par de grandes épreuves, reste un exemple historique d’intégrité et de sens des responsabilités. Dans sa célèbre lettre à Malik Al-Ashtar, gouverneur d’Égypte, il établit les fondements d’une gouvernance juste et humaine. Il y insiste sur le respect des droits de tous, sans distinction d’origine ou de religion : « Remplis ton cœur de miséricorde envers ton peuple. Ne sois pas un animal vorace qui dévore son troupeau. » Il y rappelle également que le gouverneur est dépositaire d’un mandat sacré et que sa légitimité dépend de sa capacité à rendre justice, à défendre les faibles et à ne jamais céder à la corruption ou au favoritisme.
III. La voix des opprimés et la défense des droits humains Imam Ali s’est toujours tenu aux côtés des opprimés et des marginalisés. Il dénonçait avec force l’injustice, où qu’elle se manifeste, et appelait chacun à défendre les droits des plus faibles. Sa parole résonne avec force dans les sociétés contemporaines qui cherchent encore l’équilibre entre pouvoir, justice et égalité : « Ne sois jamais l’allié de l’oppresseur contre l’opprimé. »
IV. L’universalité du message d’Imam Ali Au-delà de la sphère musulmane, la pensée d’Imam Ali a inspiré des philosophes, écrivains et penseurs de toutes confessions. Gibran Khalil Gibran, écrivain chrétien libanais, écrit à son sujet : « Il était la voix de la justice humaine et la conscience éveillée de l’Islam. » Ce message reste d’une brûlante actualité dans un monde confronté aux injustices sociales, à la pauvreté et aux conflits.
Conclusion Imam Ali incarne la voix intemporelle de la justice humaine. À travers ses paroles et ses actes, il nous enseigne que la justice ne peut être une simple valeur théorique : elle doit être vécue, défendue et appliquée avec courage et constance. Son héritage est un appel à chaque être humain, quel que soit son temps ou sa culture, à œuvrer pour la dignité, l’équité et le respect des droits fondamentaux.
Signé : Justice sans Frontières – JSF Belgium